EL COLOQUIO DE LOS PERROS
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EL COLOQUIO DE LOS PERROS

TRADUCCIONES

MUESTRARIO DE OTRAS LITERATURAS POSIBLES

LAURENCE BOUVET

2/7/2021

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Des jardins arrondis très bas
 
cueillent notre surprise
 
c'est dire que le désir est bleu
comme ne peut l'être un ciel d'été
Jardines redondeados muy abajo
 
acogen nuestra sorpresa
 
es decir que el deseo es azul
como no puede serlo un cielo de verano


La distance entre nos cuisses
 
est la distance d'entre nos cuisses
première et dilatée
la nuance un aveu l'aveu un constat
ce fruit divisé
dans la moiteur de nos paumes
La distancia entre nuestros muslos
 
es la distancia de entre nuestros muslos
primera y dilatada
el matiz una confesión la confesión una prueba
esa fruta dividida
en la humedad de nuestras manos

Flocon pour sa douceur
 
morsure pour son sang
 
le premier baiser pendu
au cou de la fenêtre coule
sur les parois de falaises
fortes et faibles
comme nous
qui sommes faibles et fortes à onze heures
sous nos airs de silex et de craie
Copo por su suavidad
 
mordedura por su sangre
 
el primer beso colgado
al cuello de la ventana corre
por las paredes de los acantilados
fuertes y débiles
como nosotros
que somos débiles y fuertes a las once
bajo nuestro aspecto de silex y de tiza

Traducción y nota: Miguel-Angel Real


Imagen
LAURENCE BOUVET (Saint-Mandé, Francia, 1966). Poeta, psicóloga y psicoanalista, miembro de la Sociedad Psioconalítica de París. Sus textos han sido publicados en las revistas de poesía Cahiers du Sens, Comme en poésie, Vivre en poésie, Le Capital des Mots. En 2005 obtuvo el premio Arthur Rimbaud de la Société des poètes français por un libro colectivo, Spiritualités, (Ed. Le Vert-Galant). Figura en numerosas Antologías, como por ejemplo : L'insurrection poétique. Manifeste pour vivre ici Éditions Bruno Doucey, 2015,  Dehors, un recueil sans abri Editions Janus (2016), Anthologie de l'intime, 2019, Editions Unicité, y Le courage, anthologie du printemps des poètes, Éditions Bruno Doucey (2020). Algunos de sus publicaciones son: Melancholia Si, Hélices poésie, Colección Poètes ensemble (2007), Comme si dormir , Éditions Bruno Doucey (2013) y, proximamente, saldrá a la luz A hauteur du trouble, Éditions unicité.
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MARLÈNE TISSOT

20/12/2020

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L'abnégation d'un mur porteur
 
Un jour, j'ai pas dormi de la nuit
je cherchais mollement un substitut au sommeil
essayais l'ironie en guise de somnifère
l'important n'est pas le choix entre qualité et quantité
je laisse l'arrogance à ceux qui apprécient
les costumes étriqués
 
Les questions se tranchent mieux que les veines
et les moutons continuent de brouter sous nos lits
on s'habitue à leur silence
 
Un jour, j'ai pas dormi de le nuit
j'inventais un placebo capable d'apaiser mon coeur
l'amour, c'est toujours la même chose
ça commence et ça finit dans un mouvement violent
et moi, j'ai pas la force d'abnégation d'un mur porteur
il suffit d'une parole pour que je m'éboule
 
Entre amnésie subtile et mémoire futile
entre désir vénal et plaisir syndical, je me perds
dans le labyrinthe de mes cases manquantes

La abnegación de un muro de carga
 
Un día, no dormí en toda la noche
le buscaba indolente un sustituto al sueño
probaba la ironía a modo de somnífero
lo importante no es elegir entre calidad y cantidad
le dejo la arrogancia a los que aprecian
los trajes estrechos
 
Las preguntas se cortan mejor que las venas
y los corderos siguen pastando bajo nuestras camas
nos acostumbramos a su silencio
 
Un día, no dormí en toda la noche
inventaba un placebo capaz de calmar mi corazón
el amor es siempre lo mismo
todo comienza y termina con un movimiento violento
y yo no tengo la fuerza de abnegación de un muro de carga
 una palabra me basta para derrumbarme
 
Entre amnesia sutil y memoria fútil
entre deseo venal y placer sindical, me pierdo
en el laberinto de los tornillos que me faltan

L'envergure d'un insecte
 
Un jour, j'ai pas dormi de la nuit
il y avait des volets clos
et les craquements de vinyle du Disque-monde rayé
j'aurais pu me lever, ouvrir grand,
participer un peu au présent
mais les draps me retenaient coincée là
comme le Chat de Schrödinger dans sa boîte
vivante et morte à la fois
 
Parfois, j'ai peur de devenir aveugle du coeur
le jour, c'est plus facile
quand tout ce qui brille est dehors
je cache mon amour dans la lumière
 
Un jour, j'ai pas dormi de la nuit
pas évident de se faire à l'idée d'être soi
la vie, ce n'est pas que ça, il faut savoir fermer les yeux
dessiner l'aube sous nos paupières
on dirait que les nuages accélèrent
je passe en pilote automatique
faut savoir rester prudent quand on a
l'envergure d'un insecte


La envergadura de un insecto
 
Un día, no dormí en toda la noche
los postigos estaban cerrados
y crujían los vinilos del Disco-mundo rayado
hubiera podido levantarme, abrir de par en par,
participar un poco en el presente
pero las sábanas me retenían, me atrapaban
como el gato de Schrödinger en su caja
viva y muerta a la vez
 
A veces tengo miedo de que mi corazón se quede ciego
de día es más fácil
cuando todo lo que brilla está afuera
escondo mi amor en la luz
 
Un día, no dormí en toda la noche
no es evidente hacerse a la idea de ser una misma
la vida no es sólo eso, hay que saber cerrar los ojos
dibujarse el amanecer bajo los párpados
se diría que las nubes aceleran
me pongo en piloto automático
hay que saber ser prudente cuando una tiene
la envergadura de un insecto


Rien à taire
 
Un jour, j'ai pas dormi de la nuit
il m'a fallu rassurer l'oreiller
sa douceur n'y était pour rien
c'est l'époque qui veut ça
spéculation, dévaluation du cours du sommeil
oui, je sais, le contexte a bon dos
parfois, il n'y a rien à taire
rien à avouer non plus
 
Transformer l'immobile en mobile valable
renverser le cours des choses
dilapider le temps
comme l'argent
consommer, vivre, et mourir à crédit
 
Un jour, j'ai pas dormi de la nuit
mes pensées faisaient le tour du monde sans moi
j'ai jamais su traverser les murs ni à franchir le pas,
ce qui m'arrive n'arrive pas réellement
le virtuel nous disparaît les uns des autres
on se touche de loin, sans se salir les mains
ôn s'éradique d'un clic
 
J'invente pas, j'improvise
je m'adapte aux irrégularités de terrain
oui, je peux aussi être une personne pénible
inutile de spéculer sur l'avenir
on finira tous par se faire acculer

Nada que callar
 
Un día, no dormí en toda la noche
tuve que tranquilizar a la almohada
su suavidad no tenía la culpa
son cosas de estos tiempos
especulación, devaluación de la cotización del sueño
sí, ya lo sé, el contexto es una excusa fácil
a veces no hay nada que callar
nada que confesar tampoco
 
Transformar lo inmóvil en móvil aceptable
invertir el curso de las cosas
dilapidar el tiempo
como el dinero
consumir, vivir y morir a plazos
 
Un día, no dormí en toda la noche
mis pensamientos daban la vuelta al mundo sin mí
nunca supe atravesar los muros ni dar el paso
lo que me ocurre no me ocurre en realidad
con lo virtual desaparecemos unos de otros
nos tocamos de lejos, sin ensuciarnos las manos
nos erradicamos con un clic
 
No invento, improviso
me adapto a los terrenos escabrosos
sí, también puedo ser una persona inaguantable
es inútil especular con el futuro
 terminarán arrincoñándonos a todos
Traducción y nota por: MIGUEL-ÁNGEL REAL

Imagen
MARLÈNE TISSOT (Reims, 1971). Cursa estudios de electrónica e informática pero siempre le ha gustado devorar libros. Se enamora de la escritura poética a los diez años y medio exactamente. Fue una chispa que le permitió expresar en silencio aquello que le resultaba imposible de decir. Ha escrito en secreto durante muchos años antes de atreverse por fin a compartir historias, sentimientos, preguntas y observaciones de la realidad cotidiana, a través del filtro de las palabras. Escucha mucha música, duerme mal, suele escribir de noche, y mejor con un bolígrafo. Cuenta con una amplia bibliografía. Alguno de sus últimos trabajos son: Un jour j’ai pas dormi de la nuit (poesía), La boucherie Littéraire (octubre 2018), de donde extraemos los tres poemas; J’ai peur de tout le monde (poesía), Ed. La Vachette Alternative collection 8pA6 (julio 2018) y los aforismos J’emmerde encore, Gros textes éditions (junio 2018).
http://monnuage.free.fr/
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JEAN-LOUIS RAMBOUR

6/5/2020

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PRIVÉ DU PASSAGE

Le soleil ne se lève plus puisqu'il n'a jamais existé,
la mer n'a plus ni hirondelles ni cerfs-volants
puisqu'ils n'ont jamais volé, puisque jamais
on n'a laissé le cercle froid de l'eau se former
autour de nos cuisses, ceinturer notre poitrine,
qu'on n'a jamais goûté de la langue le sel
sur nos avant-bras. Les portes, portières, volets,
ne se sont jamais fermés sur un silence bleu
avant que ne démarre un moteur, débute un voyage,
débutent des pentes de montagnes jusqu'à leurs neiges,
des pelouses autour de châteaux royaux.
La lune n'a jamais crû, décru, pas plus que les soupirs
le long de l'amour. Les coups à la mâchoire,
le bras cassé, l'oreille vrillée par les reproches,
les tourments du ventre pour les mauvais  jours,
les pas habiles dans une danse africaine: jamais.
Les yeux se ferment sur des nuages neigeux, on se ferme
à l'odeur de mandarine du  museau d'un cheval,
on ne trouve plus la cinquième note de la chanson
d'Idir qui explique l'orage en pleine saison d'hiver,
le coeur bat sa cadence, le téléphone sonne encore,
l'oreiller sent la lessive de la veille, un rythme de train
simule presque celui de la poitrine, on a peur,
mais pas trop peur, on pense aux dahlias
enterrés en novembre qui donneront au printemps,
on lèvera le jour demain, portera le café à sa bouche,
tout en laissant dans la chambre du haut le corps
immobile, attiédi, sans pause, un corps qui, à vrai dire,
n'a jamais existé, pas plus que n'existent les galaxies,
les bibliothèques, les fruits, les vents et les autres.

PRIVADO DEL TRÁNSITO

El sol ya no sale porque nunca ha existido,
el mar no tiene ya golondrinas ni cometas
porque nunca han volado, porque nunca
dejamos que el círculo frío del agua se formase
en torno a nuestros muslos, que rodease nuestro pecho,
porque nunca probamos con la lengua la sal
en nuestros antebrazos. Las puertas, los portales, los postigos
no se cerraron nunca sobre un silencio azul
antes de que un motor arrancase o comenzase un viaje,
de que empezasen las laderas de las montañas hasta
                                                                                                                                                                 [sus nieves,

o él césped alrededor de los castillos reales.
La luna no creció nunca, ni menguó, como los suspiros
a lo largo del amor. Los golpes en la mandíbula,
el brazo roto, la oreja retorcida por los reproches,
los tormentos del vientre en los días aciagos,
los pasos hábiles en una danza africana: nunca.
Se cierran los ojos sobre nubes nevadas, se cierra uno
al olor de mandarina del hocico de un caballo,
no encuentra la quinta nota de la canción
de Idir que explica el temporal en pleno invierno,
el corazón marca su cadencia, el teléfono suena de nuevo,
la almohada huele al detergente de ayer, un ritmo de tren
simula casi el del pecho, se tiene miedo,
pero no demasiado, se piensa en las dalias
enterradas en noviembre que brotarán en primavera,
mañana levantaremos el día, nos llevaremos el café a la boca
mientras dejamos en el cuarto de arriba el cuerpo
inmóvil, templado, sin pausa, un cuerpo, que, en verdad,
nunca ha existido, como nunca existieron las galaxias,
las bibliotecas, los frutos, los vientos y los otros.

Perte des eaux
 
1
Perder las aguas
 
1

Les plateaux du lac Itasca écartent leurs pentes et perdent leurs eaux, lâchent leurs esprits, bons, neutres, mauvais. Des nabots tirent leurs chapeaux, bas, au ras des vagues, et saluent leur passage. Car c’est le grand départ des flots où se mêlent encore des sangs bleus, noirs, des glaires, toute une érosion cervicale dont on se demande bien ce que pourront en faire les berges.
Pourtant leurs eaux frôleront les noms acadiens d’Orange, Beaumont et Saint-Cloud et, après les chutes de Saint-Antoine, rejoindront le golfe du Mexique et les cyclones où certains, depuis toujours, voient l’œil de Dieu, un vieux Dieu canotant de déluge en déluge, tirant les larmes des hommes (comme on tire le lait des chèvres) et nommant les mers obtenues. Mers Egée, Tyrrhénienne, Morte, Blanche et des Sargasses, la mer d’où les larves diaphanes des anguilles mettront trois ans à regagner l’Europe, dans un perpétuel aller et retour et ressac, un perpétuel parcours du monde.
Si bien qu’aujourd’hui encore, à cette heure d’avril 2020, flottent à la surface de toutes les eaux du globe les cris des esclaves noirs attachés au Mississipi et les cris des Juifs qu’on acheva au-delà du Rhin. Triste permanence du message des eaux. Si bien aussi que, bue au goulot, l’eau fait encore aujourd’hui le vacarme du frottement des plaques continentales lorsqu’elles commencèrent leur dérive, la leur, suivie de celle des hommes.

2
Le martelage du ventre, chaque nouvelle lune, lorsqu’il est dûment exécuté par le forgeron, donne l’assurance d’un accouchement facile. La certitude aussi d’un placenta gorgé de miracles, source profuse des eaux, mêlées d’hématite rouille, les meilleures, celles recommandées sur les ordonnances des plus grands médecins, celles recueillies de la toute première pissouille de Jésus sous le regard admiratif des bergers et des mages.
Oh le bel arrière-faix des premières parturientes ! D’une belle couleur, si plein de vertus, vessie de vie d’avant la vie, éponge gorgée d’eau de jeunesse ! Et tombé (misère !), tombé dans un sac plastique, tombé parmi les déchets de chairs et excréments. Tombé. Tombé. Jeté. Un sac en plastique bleu ! Cela, au lieu de l’enterrer dévotement, respectueux d’un rituel, dans un pot impénétrable aux fourmis, pour donner aux sourciers, un jour, une chance de faire surgir l’eau et sa sagesse, qui empêcheront les épidémies, calmeront les fièvres, les colères, les coups, soigneront les gerçures et même répareront les crânes, ô belle eau dorée, eau d’orange, de grain d’épi de blé, eau grenat des pubertés, eau des orages de juin, silencieuse, eau des neiges et des grêles, et des mots chantés, eau sur vos cous, mes femmes nécromanciennes, eau noire, lourde et patiente, aux odeurs de patchouli, eau pour moucher les chandelles vertes sous les paupières des enfants restés à l’état de placentas merveilleux.
El lago Itasca es un pequeño lago de los Estados unidos, situado en el estado de Minnesota, y que es considerado oficialmente como el lugar de nacimiento del río Mississipi
[Nota del traductor].


Las planicies del lago Itasca  separan sus laderas y pierden las aguas, sueltan a sus espíritus benignos, neutrales, malvados. Algunos enanos se quitan el sombrero a ras de las olas y saludan a su paso. Porque por fin salen esas corrientes en las que siguen mezcladas sangres azules y negras, flemas, toda una erosión cervical ante la que uno se pregunta lo que podrán hacer con ella las orillas.
Con todo, sus aguas rozarán los nombres acadienses de Orange, Beaumont y Saint-Cloud, y tras las cataratas de Saint-Antoine, alcanzarán el golfo de México y los ciclones en los que algunos, desde siempre, ven el ojo de Dios, un Dios viejo que va remando de diluvio en diluvio, sacándole las lágrimas a los hombres (como se le saca la leche a las cabras) y dando nombre a los mares obtenidos. Mar Egeo, Tirreno, Muerto, Blanco y de los Sargazos, el mar donde las larvas diáfanas de las anguilas tardarán tres años en volver a Europa, en una perpetua ida y vuelta y resaca, un recorrido perpetuo del mundo.
De modo que aún hoy, en este mes de abril de 2020, flotan en la superficie de todas las aguas del globo los gritos de los esclavos negros apegados al Mississipi y los gritos de los Judíos a los que mataron más allá del Rin. Triste permanencia del mensaje de las aguas. De modo que, además, al beberla de la botella, el agua sigue marcando hoy el estruendo del frote de las placas continentales al comenzar su deriva, la suya, a la que siguió la de los hombres.

2
El martilleo del vientre cada nueva luna, cuando el herrero lo ejecuta como es debido, da la impresión de un parto fácil. También la certeza de una placenta rebosante de milagros, fuente profusa de las aguas, mezcladas con el óxido de las mejores hematitas, las que los médicos más eminentes recomiendan, las que fueron recogidas de los primeros orines de Jesús bajo la mirada admirativa de los pastores y los magos.
¡Oh qué hermosas son las parias de las primeras parturientas! ¡De color hermoso, tan llenas de virtudes, vejigas de vida antes de la vida, esponjas rezumantes de agua de juventud! Placenta caída (¡lástima!) en una bolsa de plástico, caída entre los residuos de carne y de excrementos. Caída. Caída. Tirada. ¡Una bolsa de plástico azul! Y eso, en lugar de enterrarla con devoción, respetando un ritual, en una vasija impenetrable para las hormigas, para darle a los zahoríes, un día, la oportunidad de hacer que surjan el agua y su sabiduría que impedirán las epidemias, calmarán las fiebres, las cóleras, los golpes, que sanarán las grietas e incluso repararán las calaveras, oh hermosa agua dorada, agua de naranja, de grano de espiga de trigo, agua granate de las pubertades, agua de las tormentas de junio, silenciosa, agua de las nieves y de los granizos y de las palabras cantadas, agua sobre vuestros cuellos, mujeres mías necrománticas, agua negra, pesada y paciente, con olores de pachulí, agua para despabilar las candelas verdes bajo los párpados de los niños que siguieron siendo maravillosas placentas.
Traducción y nota de Miguel-Angel Real

Imagen
JEAN-LOUIS RAMBOUR (Amiens, 1952), poeta y escritor francés que cuenta con una extensísima obra desde 1971: poemarios, relatos, novelas, etc. Ha sido publicado en numerosas revistas.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Rambour

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JEAN-PIERRE CHAMBON

18/2/2020

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¿Qué es
seguir viendo
cuando todas las cosas
han sido despojadas
de su ropaje
de luz -
cuando el aire
se ha vuelto esa red
demasiado densa
de granos ese velo
opaco tendido
en medio de la extensión?

Qu'est-ce que
voir encore
quand toutes les choses
ont été dépouillées
de leur vêtement
de lumière -
quand l'air
est devenu ce trop
dense réseau
de grains ce voile
opaque posé
en travers de l'étendue?

¿De dónde vienen entonces
las imágenes
a qué núcleo de sombra
a qué agujero negro
a qué torbellino
le han formado
los contornos -
de qué concepto
mental
son la traducción
instantánea
y qué retienen
de lo visible
en su vacilar?

D'où viennent alors
 les images
à quel noyau d'ombre
à quel trou noir
à quel tourbillon
ont-elles formé
leurs contours -
de quelle vue
de l'esprit
sont-elles la traduction
instantanée
et que retiennent-elles
du visible
dans leur vacillement?


¿Qué son esas nubes
de objetos esos cuerpos
dislocados esas cenizas
que volaron
con el humo
esas alas
de cuervos ya
disueltas en el cielo
vespertino -
qué son
esas tinieblas
y esa epifanía?

Quels sont ces nuages
d'objets ces corps
disloqués ces cendres
envolées
avec la fumée
ces ailes
de corbeaux déjà
dissoutes dans le ciel
vespéral -
quelles sont
ces ténèbres et
cette épiphanie?

¿De qué tejido
de qué
carne
se viste ese vaho
de sombra -
de qué materia
impalpable
se desgranan esas metrallas
de copos
y qué huellas de fuego
siguen viviendo
ese escalofrío de nieve?
 De quelle étoffe
de quelle
chair
s'habille cette buée
d'ombre -
de quelle matière
impalpable
s'égrènent ces mitrailles
de flocons
et quelles traces de feu
habitent encore
ce frisson de neige?

¿En qué cielo
negativo
se imprimen esos regueros
de viento esos nubarrones
fosforescentes
esas miríadas
de luciérnagas -
qué horizonte vendrá
a ceñir esos paisajes
vertiginosos
qué cerco luciente
podrá coronar
esos cuerpos oscuros?

Sur quel ciel
négatif
s'impriment ces traînées
de vent ces nuées
phosphorescentes
ces myriades
de lucioles -
quel horizon viendra
borner ces paysages
vertigineux
quel cerne luisant
pourra couronner
ces corps obscurs?

¿Qué recuerdo
de un terciopelo sabiamente
arrugado
y qué matiz de color
flotan aún
en torno a ese fantasma
de flor -
qué milagro
de presencia
qué perfume desvanecido
recuerda ese gran corazón
de tinta calcinada?
Quel souvenir
d'un velours savamment
chifonné
et quelle nuance de couleur
flottent encore
autour de ce fantôme
de fleur -
quel miracle
de présence
quel parfum évanoui
rappelle ce gros coeur
d'encre calciné?

¿Qué mariposa
electrocutada
palpita aún
en el cristal
de la lámpara
mucho después
de haber sido apagada -
en qué tierra estéril
arraigan esos matorrales de relámpagos
qué carne
viva desollada
revelan esos filamentos de sangre?
Quel papillon
électrocuté
palpite encore
dans le verre
de la lampe
longtemps après
qu'elle fut éteinte -
dans quelle terre stérile
s'enracinent ces buissons d'éclairs
quelle chair
vive écorchée
révèlent ces filaments de sang?

Traducción y nota: Miguel-Angel Real


Imagen
JEAN-PIERRE CHAMBON (Grenoble, 1953). Realiza estudios de filosofía. Desde 1981 publica principalmente poesía y es autor de una extensa obra. Sus últimas publicaciones son  Matières de coma, Faï fioc, 2016;  Zélia. Ed. Al Manar, 2016; L’Écorce terrestre, Ed. Le Castor Astral, 2018 o Un écart de conscience, Le Réalgar, 2019. Sus poemas han sido traducidos a nueve idiomas. Colabora con pintores y fotógrafos en la realización de catálogos y libros de artista.
Recibió el premio internacional de poesía francófona Yvan-Goll en 1996 por su poemario Le Roi errant (Gallimard).
Es co-director desde 1991 de la revista de poesía Voix d'encre.
Estos poemas pertenecen al libro L'écorce terrestre (2018).
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PAUL SANDA

25/1/2019

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Reconnaissance
 
Tu sais voler en plein ciel, au-delà de mes sens ;
tu es la sensation qui emporte & qui porte, & qui sombre,
je ne suis que l'étoile qui erre depuis le premier jour.
Sur le même quai, je te reconnais invariablement :
tu fais semblant d'être vague, dans la folie des marées...
Reconocimiento
 
Sabes volar en pleno cielo, más allá de mis sentidos;
eres la sensación que transporta y que porta & que zozobra,
yo no soy sino la estrella que desde el pimer día vaga.
En el mismo muelle, te reconozco invariablemente:
finges ser ola, en la locura de las mareas...


Présence
 
Tu penses à mes yeux de corail,
comme on s'élève vers les anges :
je songe à ton sein inlassablement,
sans rêver à la mer qui te dépouille de tes mystères...
Ô ma basilique, comme j'aimerais que
nous reprenions notre éveil.
Tu penses à mes yeux de corail, 
je le vois dans le faste de tes gestes –
la précision de ta main dans les fleurs,
& l'âcre désir, dans ton sang sur le lit. 
Presencia
 
Tú piensas en mis ojos de coral
como uno se eleva hacia los ángeles:
yo pienso en tu seno incansablemente,
sin soñar en el mar que te despoja de tus misterios...
Oh basílica mía, cómo quisiera que
retomáramos nuestro despertar.
Tú piensas en mis ojos de coral,
yo lo veo en el fasto de tus gestos -
la precisión de tu mano en las flores,
& el acre deseo, en tu sangre sobre el lecho.

Rencontre
 
Presse ma main perdue, dans les coussins du silence,
& suis ma solitude de ton cœur blessé :
c'est ta nuit que j'entends dans cette mélodie qui passe,
le bruit cruel de tes ongles glissant sur la faïence...
Encuentro
 
Aprieta mi mano perdida, en los cojines del silencio,
& sigue mi soledad con tu corazón herido:
es tu noche lo que oigo en esta melodía que pasa,
el ruido cruel de tus uñas deslizándose sobre la loza.

Les pas perdus
 
Nos pas vont s'écrire dans la morsure
des fleurs sauvages & de la nuit :
& nos mains dans la peur brûlante...
 
Douleur – ultime.

Los pasos perdidos
 
Nuestros pasos van a escribirse en la mordedura
de las flores salvajes & de la noche:
& nuestras manos en el miedo ardiente...
 
Dolor – último.


Traducción y nota: Miguel-Angel Real,
de
Les travaux de la nuit
(© Editions Alcyone, Francia, diciembre 2018.
Edición bilingüe, limitada y numerada.
 Todos los derechos reservados)

Imagen
© Chloe des Lys
PAUL SANDA (Clozet, Francia, 1961) es un poeta y escritor francés nacido en 1961. Es asimismo ensayista, vociferador, autor de collages y editor. Co-fundador de las ediciones Rafael Surtis, ha dirigido la revista “Pris de peur” y anima la Maison des surréalistes en la ciudad medieval de Cordes sur Ciel (Tarn), fuente y refugio de toda su obra. Es también Patriarca de la Iglesia Apostólica Templaria Gnóstica, Gran Canciller de la Orden de los Caballeros del Paracleto, Gran Maestro de la Orden Secreta del Templo y autor de numerosas obras esotéricas e iniciáticas como Haute Magie des pentacles de l’abbé Julio (Ed Trajectoire, 2009) y Prières secrètes de guérison par l'invocation des saints (78 formules magiques de la tradition gnostique), publicado por el mismo editor en 2013.
     Su poesía, de tono barroco y fuertemente influenciada por el surrealismo, está impregnada de esoterismo y alquimia. Es autor de más de veinte poemarios, a menudo ilustrados por diversos artistas (Claude Bellegarde, JG Gwezenneg, Marc Janson, Olivier de Sagazan, Didier Serplet...).
      Estos poemas pertenecen a Les travaux de la nuit / Los trabajos de la noche, un homenaje del de Clozet a la poeta Alejandra Pizarnik, aparecido en diciembre pasado en Editions Alcyone. Una edición bilingüe, cuya traducción ha estado al cargo de Miguel-Angel Real.

http://eragnostique.wixsite.com/mgr-paul-sanda
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Sanda

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ADELINE MIERMONT-GIUSTINATI

20/12/2018

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descendre
descendre jusqu'au sang
descendre jusqu'en cendre
jusqu'au noyau de l'atome
jusqu'au bleu pâle de l'horizon
épouser 1'aube  immense
la forêt pleine
son printemps soleil
trempée jusqu'à 1'os
et accueillir la nouveauté
descender
descender hasta la sangre
descender hasta ser ceniza
hasta el núcleo del átomo
hasta el azul pálido del horizonte
desposar el alba inmensa
el bosque pleno
su primavera sol
calada hasta los huesos
y acoger la novedad

je vis mon premier passage
mon premier départ
mon premier voyage
ma première traversée
 
je suis au temps zéro
 c'est une zone tranquille
une dérive intime
une nécessaire préparation
 
comme l'acteur dans les coulisses
 j'apprends mon texte
vivo mi primer tránsito
mi primera salida
mi primer viaje
mi primera travesía
 
estoy en el momento cero
es una zona tranquila
una deriva íntima
una preparación necesaria
 
como el actor entre bastidores
aprendo mi texto


je suis une porte vers la profondeur
je suis une porte vers l'origine
 je suis une porte vers 1'ailleurs
je suis une porte vers la terre
je suis une porte vers l'atmosphère
je suis  une porte vers l'infini
je suis une porte vers l'horizon
je suis un défini indéfini
je suis un corps et un concept
je suis réel et imaginaire
je suis présent et absent
je suis le flou et la certitude
je suis zér0 et Un
je suis le code et le chaos
 
LE SAUVAGE ET LE LANGAGE
 
je suis une forêt et une maison
 je suis un lac et une montagne
je suis un livre et une bouche
je suis un mystère
je suis un passant

soy una puerta hacia lo profundo
soy una puerta hacia el origen
soy una puerta hacia otra parte
soy una puerta hacia la tierra
soy una puerta hacia la atmósfera
soy una puerta hacia el infinito
soy una puerta hacia el horizonte
soy un definido indefinido
soy un cuerpo y un concepto
soy real e imaginario
soy presente y ausente
soy lo borroso y lo cierto
soy cer0 y Uno
soy el código y el caos
 
LO SALVAJE Y EL LENGUAJE
 
soy un bosque y una casa
soy un  lago y una montaña
soy un libro y una boca
soy un misterio
soy un transeúnte

la fissure est un trou
 
 une terre étrangère s'intercale et devient la maison
l'alphabet se fait la malle
la langue part sur le côté
 les vagues continuent leur ballet
 
la peau est en exil
 marche et silence
 solitudo !
 Solitudo !
 
désert traverser
lier les mots avec le corps
comment coudre les mots ?
il n'y a plus de mots
il faut les inventer
ils sortent de l'abysse
ce sont des ombres
des enveloppes creuses
la fisura es un agujero
 
una tierra extraña se intercala y se convierte en la casa
el alfabeto se larga
la lengua se va de lado
las olas continúan su baile
 
la piel está exiliada
marcha y silencio
solitudo!
solitudo!
 
desierto cruzar
ligar las palabras con los cuerpos
¿cómo coser las palabras?
no hay ya palabras
hay que inventarlas
salen del abismo
son sombras
envoltorios huecos
l'alphabet atmosphérique devient souterrain
attraper les lettres
solitudo !
solitudo !
solitude de plaine et de soleil couchant
el alfabeto atmosférico se vuelve subterráneo
atrapar las letras
solitudo!
solitudo!
soledad de llanura y de sol poniente

Traducción y nota: Miguel-Angel Real

Imagen
ADELINE MIERMONT-GIUSTINIATI  (Nancy, Francia, 1979). Diplomada en Humanidades y en Creación Literaria. Su escritura está dedicada por completo a la experimentación de formas poéticas. Sus textos han aparecido en diversas revistas (FPM, Cabaret, Lichen, Impromptus, Nuit de Boue) y en los poemarios De chair et de chimères (autoedición, 2007), Entre les côtes de Mehen (Ed. Sélénites, 2013, obra publicada conjuntamente con la artista plástica Émeline Sourget), Incises (CMJN-éditions 2016, escrito a partir de los grabados de Thierry Tuffigo) y Sumballein (Tarmac, 2018).
Realiza lecturas poéticas, principalmente radiofónicas (radio PiedNu, Plum'FM, en la que ha creado el programa Éclats de rimes) y ha participado en el festival Les poètes n'hibernent pas  en La Factorie-Maison de poesía de Normandía, en diciembre de 2015. En 2016 formó parte del jurado del concurso Débarquement Poétique  en Le Havre.
Blog: https://sumballein.wordpress.com

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    TRADUCCIONES

    El Coloquio de los Perros.
    Revista de Literatura.
    ISSN 1578-0856

    ANTOLOGÍA PALATINA
    1. ANACREÓNTICA

    THE BOOK OF KELLS

    AL HAZMI, ALI

    ANDRADE (DE), EUGENIO 

    ANGELOU, MAYA


    ARMITAGE, SIMON

    BERT, BENG


    BERTRAND, ALOYSIUS

    BHATTACHARYA, DEEPANKAR

    BIANU, ZENO


    BLANCHARD, MAURICE

    BLANDIANA, ANA

    BOUCHET, ANDRÉ (DE)

    BOURSON, GILBERT

    BOUVIER, NICOLAS

    BRODA, MARTINE

    BROWN, STACIA L.

    BUZZATI, DINO

    CALVET, VINCENT

    CAPRONI, GIORGIO

    CARDOSO, RENATO F.

    CASTRO (DE), MANUEL

    CÉSAR, ANA CRISTINA

    CHAMBON, JEAN-PIERRE

    CHAVAL

    CHESTERTON, G. K.

    CHULLIKKAD, BALACHANDRAN

    CONTINI, DONATELLA

    CORSO, GREGORY

    COUTO, MIA

    COUTO, MIA [POEMAS]

    DEGUY, MICHEL

    DELANEY SPEAR, SUSAN

    DELERM, PHILIPPE

    DIMKOVSKA, LIDIJA

    DOMIN, HILDE

    DOMINIQUE ANÉ

    DOMINIQUE ANÉ [OKLAHOMA 1932]

    DRUMMOND DE ANDRADE, CARLOS

    DUPIN, JACQUES

    EDSON, RUSSELL

    ELIOT, GEORGE

    ESPAGNOL, NICOLE

    ESPANCA, FLORBELA

    FERREIRA, VERGÍLIO

    FOLLAIN, JEAN

    GARCIA, JUAN

    GINSBERG, ALLEN

    GIONO, JEAN

    GONZÁLEZ LAGO, DAVID

    GOZIS, GEORGE

    GRANDMONT, DOMINIQUE

    HAM, NIELS

    HAUTECLOCQUE, XAVIER (de)

    HÉLDER, HERBERTO

    HEMINGWAY, ERNEST

    HIERRO LOPES, BEATRIZ

    HIGHTOWER, SCOTT

    HOGUE, CYNTHIA

    IGLESIAS, XOSÉ

    JIYAN, RÊNAS

    JUDICE, NUNO

    KALÉKO, MASCHA

    KANDEL, LENORE

    KEROUAC, JACK

    KHAÏR-EDINNE, MOHAMMED

    KHENSIN, SUMITAKU

    KINNELL, GALWAY

    LACERDA, ALBERTO (de)

    LAYOS, ILÍAS

    LÉVIS MANO, GUY

    LUCA, GHÉRASIM

    LUCIE-SMITH, EDWARD

    McHUGH, HEATHER

    MAULPOIX, JEAN-MICHEL

    MAWGOUD, MONTASER ABDEL


    MERWIN, W. S.

    MICHAUX, HENRI

    MIERMONT-GIUSTINATI, ADELINE

    MILTON, JOHN

    MONTEIRO, KRISHNA

    MOORE, MARIANNE

    MORENO, ANNA

    NAPORANO, FERNANDO

    NERVAL, GERARD (de)

    NILO NUNES, LUIZA

    OLIVEIRA (DE), ALBERTO

    OSORIO GUERRERO, RODRIGO

    PESSANHA, CAMILO

    PESSOA, FERNANDO

    PINTO DE AMARAL, FERNANDO

    PLATH, SYLVIA

    POZZI, ANTONIA

    PRÉVERT, JACQUES

    PROUST, MARCEL

    QUINTANA, MÁRIO

    RAMBOUR, JEAN-LOUIS

    RAMOS ROSA, ANTÓNIO

    RAMOS ROSA, GISELA GRACIAS

    RATROUT, FAHKRY

    RILKE, RAINER MARIA

    RODRÍGUEZ-MIRALLES, JORGE


    SANDA, PAUL
    SCHEHADÉ, GEORGE
    SEXTON, ANNE
    SOLWAY, DAVID

    TABORDA DUARTE, RITA
    TARKOVSKI, ARSENI
    TEASDALE, SARA
    TISSOT, MARLÈNE
    TOURNIER, MICHEL
    TZARA, TRISTAN

    VALÉRY, PAUL
    VAN OSTAIJEN, PAUL
    VANDERCAMMEN, EDMOND
    VIAN, BORIS
    VILLIERS DE LISLE-ADAM, AUGUSTE
    WALDROP, KEITH
    WILDE, OSCAR

    HEMEROTECA
    AMARAL, ANA LUISA
    LOPEZ-MUGURTZA, JUANKAR

    CategorÍAs

    Todo
    Abdellatif Laabi
    Adeline Miermont-giustiniati
    Albert C Todd
    Alberto De Lacerda
    ALI AL HAZMI
    Allen Ginsberg
    Aloysius Bertrand
    Ana Blandiana
    Ana Cristina Cesar
    Andre Du Bouchet
    Angel Gomez Espada
    Angel Manuel Gomez Espada
    Anita Savo
    Anna Moreno
    Anne Sexton
    Antologia Palatina
    Antonia Pozzi
    Antonio Ramos Rosa
    Arseni Tarkovski
    Arturo Jimenez Martinez
    Auguste Villiers
    Aurelia Lassaque
    Aysel Aliveya
    Babu Thaliath
    Balachandran Chullikkad
    Beatriz Hierro Lopes
    Brigit Pegeen Kelly
    Camilo Pessanha
    Carlos Drummond De Andrade
    Chaval
    Cynthia Hogue
    David Gonzalez Lago
    David Solway
    Deepankar Bhattacharya
    Dino Buzzati
    Dominique A
    Dominique Ane
    Dominique Grandmont
    Donatella Contini
    Edmond Vandercammen
    El Cementerio Marino
    El Coloquio De Los Perros
    El Hombre Que Plantaba Arboles
    En Las Entrañas De La Alemania Nazi
    Enrique Morales
    Ernest Hemingway
    Eugenio De Andrade
    Fernando Juliá
    Fernando Moldenhauer Ruiz
    Fernando Naporano
    Fernando Pessoa
    Fernando Pinto De Amaral
    Florbela Espanca
    Galway Kinnell
    George Eliot
    George Gozis
    George Schehade
    Gerard De Nerval
    Gherasim Luca
    Gisela Gracias Ramos Rosa
    Gregory Corso
    Guada Ruiz Fajardo
    Guy Levis Mano
    Hamid Herischi
    Heather Mchugh
    Henri Michaux
    Henry Wadsworth Longfellow
    Herberto Helder
    Hogue
    Isaac Lopez
    Itzel Corona Villar
    Jack Kerouac
    Jacques Prevert
    Javier Merida
    Jean Cayrol
    Jean Follain
    Jean Garamond
    Jean Giono
    Jean-louis Rambour
    Jean-pierre Chambon
    John Liddy
    Jorge Rodriguez-miralles
    Jose Luis Fernandez De Albornoz
    Juan De Dios Garcia
    Juan Manuel Conesa Navarro
    Juan Manuel Portillo
    Juankar Lopez-mugartza
    Jules Supervielle
    Keith Waldrop
    Kris Delcroix
    Krishna Monteiro
    Laura Mongiardo
    Laurence Bouvet
    Leonore Kandel
    Lidija Dimkovska
    Lourdes Arenas Mazo
    Lucia Uria
    Lucy Leite
    Luis Machuca
    Luiza Nilo Nunes
    Luz Ayuso
    Manuel Angel Gomez Angulo
    Manuel De Castro
    Manuel Puertas Fuertes
    Marcel Proust
    Maria Tortajada Gallego
    Marianne Moore
    Marie-claire Bancquart
    Mario Quintana
    Marlene Tissot
    Mascha Kaleko
    Maurice Blanchard
    Mawgoud
    Maya Angelou
    Mia Couto
    Michel Tournier
    Miguel Angel Real
    Miguel Catalan
    Miguel-angel Real
    Mohamed Ahmed Bennis
    Montaser Abdel Mawgoud
    Natalia Carbajosa
    Natalia Velasco Urquiza
    Nicolas Bouvier
    Nicole Espagnol
    Nina Berberova
    Nina Kossman
    Nuno Júdice
    Oscar Paul Castro
    Oscar Wilde
    Pablo Franco Ortega Torres
    Paul Sanda
    Paul Valery
    Paul Van Ostaijen
    Pedro Sanchez Sanz
    Philippe Delerm
    Pierre Mac Orlan
    Rainer Maria Rilke
    Raisa Blokh
    Rambour
    Raquel Madrigal Martinez
    Renas Jiyan
    Rilke
    Roberto Bernal
    Robinson Jeffers
    Rodrigo Osorio Guerrero
    Russell Edson
    Rustam Behrudi
    Saint Pol Roux
    Sandra Santos
    Sankara Pillai
    Sara Teasdale
    Scott Hightower
    Sergio B. Landrove
    Simon Armitage
    Stacia L Brown
    Susan Delaney Spear
    Sylvia Plath
    Tatuxanym Myunusova
    The Book Of Kells
    Tran Nhuan Minh
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